ACTU PROJET [Economie circulaire] Mélanie, la pilote du Drive

La La Région Occitanie, dans Environnement Climat et Agriculture et alimentation, le 10 mars 2021 0 commentaire

DriveEnVrac

Le Drive en vrac de Mélanie Bayot a très vite récolté un beau succès dans les communes aux alentours de Baillargues où il se situe. Mais on vient aussi de plus loin pour découvrir les produits locaux mis en bocaux.

 

En septembre 2020, cette jeune mère sensible à l’environnement a ouvert à Baillargues son point de retrait de marchandises locales, bio ou raisonnées, conditionnées dans des bocaux consignés.  

Le réveil sonne. Mélanie Bayot se lève pour préparer le petit-déjeuner de ses deux filles, Jade et Manon. Puis, elle les accompagne à l’école avant de rejoindre ses bureau et entrepôt à quelques minutes à vol d’oiseau de son domicile. « J’ai de la chance », dit cette Toulousaine de 37 ans, qui s’est donnée les moyens de mener sa vie comme elle l’entend, en consacrant autant de temps à sa famille qu’à ses activités professionnelles.

Cela n’a pas toujours été le cas. Il y encore un an, Mélanie occupait un poste important dans un grand groupe agroalimentaire. Elle passait beaucoup d’heures au travail, peu à maison, souvent entre deux avions. « J’ai suivi ce rythme durant treize ans. La dernière année, avant de quitter mon emploi, je bossais en parallèle sur mon nouveau projet porté entre autres par Alter’Incub Occitanie Méditerranée ».  

« Sans la Région Occitanie, je ne me serais pas lancée »

En septembre 2020, Mélanie Bayot a ouvert le Drive en vrac à Baillargues, dans l’Hérault. Une épicerie particulière qu’elle a élaborée et pilote de A à Z, inspirée par l’expérience réussie du Drive tout nu de Toulouse. « Sans la Région Occitanie, je ne me serais pas lancée. L’opération des Budgets participatifs a été un sacré coup de pouce pour parvenir à concrétiser cette initiative qui favorise le circuit court, le consommer sain ».  

Les 500 produits proposés sont alimentaires mais pas seulement puisque l’on peut s’approvisionner en lessive, couches pour bébé ou encore cosmétiques. Leur point commun est qu’ils sont locaux, bio ou ont poussé en culture raisonnée. Leurs modes de production, de conservation, de livraison engendrent le moins de déchets possibles. « Nous ne sommes pas à zéro mais on y tend », souligne la patronne.

La consigne comme don possible aux associations

Le principe est simple. Le client passe commande sur le site internet et vient retirer ses courses au drive au jour et à l’horaire de son choix. Les marchandises sont conditionnées au préalable dans des bocaux et, quand cela n’est pas possible, dans du plastique en sucre de canne, 100 % végétal. L’acheteur récupère 0, 10 € pour chaque bocal retourné. La somme est créditée sur son compte ou reversée à une association. « Après Montpellier zéro déchet, on va aider Mômes du monde. On change de bénéficiaire tous les six mois », précise Mélanie. 

Le côté polyvalent de sa tâche la ravit. La relation établie avec les producteurs du coin est pour elle essentielle. Mélanie avoue que bien que ses journées soient denses, elle se sent plus sereine, accomplie. « Mon ancien travail m’a tant appris pour pouvoir voler de mes propres ailes ». Ce qu’elle fait à présent correspond plus aux valeurs qui lui sont chères. « Je me sens utile. Et j’aime toutes les étapes de mon boulot… même stériliser les bocaux ».

https://ledriveenvrac.com/

Lauréate du budget participatif Economie circulaire, octobre 2019.