Compte-rendu du CDM du 24 novembre 2020

L’ensemble des points de l’ordre du jour sont à retrouver dans le diaporama présenté durant la séance.

Télécharger le diaporama diffusé en séance (.pdf)

 

Christophe LUBAC – Maire de Ramonville

Comment la Région s’articule avec les différentes AOT sur la réalisation du plan vélo ?

 

Christophe Bazzo

La Région n’a pas de compétence sur la voirie ni de foncier, donc elle pourra intervenir en accompagnant les collectivités qui sont gestionnaires de voirie.

Dans le 31, elle intervient dans le cadre du Projet Mobilités de Tisseo, et sur la réalisation des infrastructures comme elle l’a fait dans le réseau routier d’intérêt régional (RIRR). Elle a défini des axes ou liaisons pour lesquels il y a un intérêt interurbain et régional. En complémentarité avec le Conseil départemental, les Comcom et la Métropole. En fait elle viendra « réparer » la discontinuité des itinéraires cyclables inhérent à la segmentation des compétences et des territoires entre les collectivités. Elle le fera en concertation avec les autres collectivités. 

 

Jean OLIVIER – Directeur FNE Midi-Pyrénées

Etat de connaissance des continuités et discontinués. Comment cartographier et mutualiser les infos sur le sujet vélo ?

 

Nadia Pellefigue

Les données cartographiques les plus fournies sont souvent celles issues des associations d’usagers. Remercie les associations d’usagers qui font remonter ces informations. Il est important de souligner que dans ce plan il y a un volet sur des infrastructures en site propre (voies cyclables sécurisées) pour permettre le basculement de la voiture sur le vélo

 

Christophe Bazzo

On part de très loin là-dessus. Pas de carto précise et exacte des itinéraires cyclables. Le plan régional, ce sont 13 départements. Compilation de données que l’on a pu récupérer : infos des usagers, schémas des vélo-route et voie verte des deux anciennes régions, données de certaines AOM Tisséo nous a communiqué la base de réalisation de son plan vélo par exemple. A l’échelle régionale, on n’a pas une cartographie précise des itinéraires cyclables. Ce sont des corridors que l’on identifie. Le sujet est d’être capable d’avoir une lisibilité par rapport à un maillage sur l’ensemble du territoire régional.

 

Julien Savary – 2pieds2roues / AF3V

Concernant les données cartographiques, l’AF3V dispose d’une base de données où elle cartographie, à partir de relevé sur le terrain, les véloroutes et voies vertes. Cette base de données peut contribuer à identifier les itinéraires. .  J. Savary rappelle que lors du dernier CDM 31, il a déposé une contribution sur le thème de l’emport des vélos dans les cars, qui pourrait être expérimenté sur certaines lignes. Il regrette que cette expérimentation ne figure pas dans ce plan. Notamment sur l’expérimentation de l’emport du vélo dans les cars sur une 20aine de lignes (Toulouse- Revel, Toulouse – Saint-Gaudens, Toulouse – Bousens – Saint-Girons) . Il s’agit de lignes situées sur des axes où il y a du vélo tourisme et qui ne sont pas desservis par des dessertes ferroviaires. Le vélo tourisme peut se faire pendant les heures creuses.

 

Nadia Pellefigue

Période singulière pour tester l’emport du vélo à bord des trains régionaux, nous serons plus justes pendant une période sans crise sanitaire.

Autre choix de mobilité sur les « petites lignes » ce que l’on appelle les trains du quotidien. C’est Alstom dans les Hautes-Pyrénées qui développe ces tractions à l’hydrogène vert. Nécessaire pour soutenir l’emploi et les compétences dans notre région.

Sur les expérimentations de l’emport dans les cars, le choix des lignes revient au Département de la Haute-Garonne qui travaille sur le sujet.

 

Line Malric – Vice-Présidente en charge des Transports CD31

Effectivement ce sujet est à l’étude et nous travaillons avec l’association de Monsieur Savary pour mener à bien cette expérimentation. Attention néanmoins au rallongement des durées des transports pour les non usagers du vélo qui utilisent le car et ne souhaitent pas passer plus de temps dans les transports.

 

Nadia Pellefigue

C’est à ça aussi que sert un CDM, mettre en lien les différents acteurs sur des projets comme ceux-ci. 

 

Christophe Bazzo

Problématique liée au coût d’installation des systèmes d’accroche dans les cars. Nous opérons dans le cadre des marchés publics. Il n’est pas évident de modifier des services en cours. Par contre, dans le 34, 66 et 81 : des nouveaux marchés sont lancés et des expérimentations vont être lancées notamment sur une ligne du Tarn.

Test d’un équipement vélo qui est une accroche avec 5 racks vélos transportés à la verticale par la roue. En cours de finalisation notamment sur l’aspect sécurité. On ne peut pas demander au conducteur de vérifier que le vélo est bien attaché à chaque arrêt. Il y a tout un système de caméra à installer au niveau du conducteur pour qu’il puisse s’assurer du bon accrochage.

 

Line Malric – Vice-Présidente en charge des Transports CD31

L’emport de vélo prend du temps sur la durée du transport. On risque de satisfaire les vélocyclistes mais peut-être pas les usagers piétons.

 

Julien Savary – 2pieds2roues / AF3V

Merci de consulter les usagers pour le choix de la ligne de l’expérimentation.

Dans la vallée du Lot, les deux lignes de car sont souvent vides. Une solution serait d’affecter la moitié du car aux vélos. Autre possibilité à envisager : la remorque à vélo.Pas à sa connaissance de ligne affectée pour une expérimentation ?

 

Christophe Bazzo

Effet d’aubaine dans le Tarn pour pouvoir tester sur une ligne où toutes les conditions sont remplies. Choix en terme d’exploitation. On n’a pas choisi la ligne arbitrairement. La ligne n’est pas arrêtée. Nous reviendrons vers vous pour choisir la ligne la plus adaptée à cette expérimentation.

 

Nadia Pellefigue

Le développement du vélo est aussi une opportunité économique pour l’Occitanie car il y a un cluster vélo en Occitanie (Vélo Vallée à l’Isle Jourdain) et la Région souhaite encourager le savoir-faire régional. Je suis contente que l’on ait trouvé un industriel français avec la société Vincent pour pouvoir lancer cette expérimentation.

 

Alexandre Jouaville – Citiz Occitanie

Réfléchir aux endroits d’intégration de parking sécurisés à les sites d’auto partage, d’auto-stop (rézo pouce par exemple). Il n’y a pas que le car et le train. Il serait souhaitable d’identifier des lieux comme des hubs de mobilité pour laisser le choix au cycliste de son mode avant ou après le vélo.

 

Nadia Pellefigue

On a bien cette vigilance là mais vous faites bien de ré intervenir. Nous en parlerons plus tard, sur le point covoiturage.

 

Christophe Bazzo

On créé toutes les conditions pour que l’usager ait le choix dans sa mobilité. Pas de préférence de mode mais le choix est limité. L’expérience montre qu’un équipement perdu dans la nature, on peut avoir peur de ne pas retrouver son vélo (problèmes de vandalisme et de vol). Le seul équipement qui se démarque c’est celui de la gare Matabiau qui a un box sécurisé et gardienné. Nous ne pouvons pas mettre des équipements vélos partout.

 

Benoit Lanusse – Rallumons l’Etoile

Intervention sur la méthode de travail. Curieusement, on ne parle pas des plus gros dossiers : plan rail + RER Toulouse + SA 2021 + bilan de la concertation Toulouse-Auch ?

Je voudrais dire que je suis déçu sur ce qui se passe sur ces CDM. On ne reçoit pas de document avant, on n’a pas de suivi après et ceux-ci n’ont lieu que tous les 9 mois

Il me semble que l’on passe sur une forme plus active mais des séances de méthodes de travail. La plateforme est un outil mais il convient que soit mis en œuvre de vréitables séances de travail. Quels sont les objectifs de la Région sur le travail à mettre en place ? Je fais le vœu que les élections régionales étant repoussées on puisse avancer avant la mise en place du prochain exécutif.

 

Xavier Dutour – usager

Je souhaiterais revenir sur des questions posées lors du CDM de janvier :

• concertation sur la ligne Auch – Toulouse, on attend les résultats.
• L’allongement des quais ?
• Art 15 de la LOM : Y -a – t-il des travaux lancés par la Région ? Retour de la part de l’état sur le RER Toulousain.

 

Christophe Bazzo

Année 2020 a été compliquée et le demeure. Les échéances partagées n’ont pas pu être tenues. Les travaux sur les infrastructures ont été considérablement retardés à notre grand regret. Ces travaux sont programmés des années à l’avance, on a perdu notre tour. Elles doivent être reprogrammées plus tard.

Sur la concertation, elle a été menée par le maitre d’ouvrage et il n’appartient pas à la Région de diffuser ce qui a été réalisé pendant la concertation. Je vous invite à formuler cette demande auprès du gestionnaire de réseau.

 

Le cadre d’intervention ne permet pas à la Région ne nous permet pas de faire tour ce qu’on voudrait. Il y a des sujets de transfert de compétence. Certains sont en demande auprès de l’Etat. Sur le RER toulousain, cela demande une entente avec l’AOM du périmètre urbain. Les montants sont considérables et des enjeux de faisabilité conséquents.

 

Nadia Pellefigue

Nous considérons que deux comités départementaux annuels ne suffisent pas, effectivement, et c’est pourquoi nous avons mis en place une plateforme de concertation digitale qui permet de continuer les échanges, de proposer des contributions. Nous avons mis un outil en place qui doit permettre cette concertation en continu. En outre, si nous partageons le sentiment que les choses ne vont pas assez vite, nous le devons à l’écosystème institutionnel qui manque parfois de cohérence, et nous devons faire avec parce que nous ne le maîtrisons pas.

« On a + que le transport en commun », baseline de liO, je partage totalement ce leitmotiv. Je souhaiterais que tout aille beaucoup plus vite mais nous sommes en responsabilité et contraints par des aspects législatifs, des atermoiements, etc. Je dois avoir une responsabilité pour mettre en œuvre ce que l’on a dit notamment avec les Etats généraux du rail et de l’intermodalité. Nous aurions pu en rester aux EGRIM, mais nous avons souhaité continuer à vous réunir et vous concerter. Tout pourrait être mieux, mais toutes les régions ne votent pas un plan rail de 800M€.

 

Fin de séance