Compte-rendu de la réunion CDM du 18 novembre 2019
COMPTE RENDU Commissions thématiques
18 novembre 2019
En présence de :
- Christian Dupraz, Conseiller régional, vice-président de la commission transports, président du comité départemental des mobilités de l’Hérault.
- Mustapha Majdoul, élu de Montpellier Méditerranée Métropole,
- Attaché parlementaire du député de la 5e circonscription de l’Hérault, M. Philippe Huppé,
- Marie-Pierre Metzger, représentant l’association « Passerelle »,
- Luc Nourigat, représentant l’association « Vélocité »,
- Un représentant de l’association « le vieux biclou » (atelier associatif d’auto-réparation de vélo à Montpellier)
- Marine Courtier, représentant la CABM (Béziers Méditerranée)
- Un représentant de Transdev,
- Fabrice Jacques, représentant de SNCF Connexion,
- Robert Giliotti, représentant de TAM,
- représentants de l’association « roue libre » (Sète Agglo ? atelier coopératif basé à Nîmes),
- Mathilde Cota, représentant la CC de la Vallée de l’Hérault,
- Marie-France Sicard, chargée de mission représentant la CC du Grand Pic Saint Loup,
- Marie-Hélène Guénéguo, représentant l’association « Vélo Pays de l’Or »,
- Patrice Lallement (Communication liO – Information usagers – Concertation mobilités)
- Bertrand Buineau (Service Intermodalité et Accessibilité – Nouvelles Mobilités)
Beaucoup d’associations vélo sont présentes avec une bonne représentativité des territoires.
Commission vélo :
C. Dupraz replace le contexte de ces commissions par rapport au CDM, et de la problématique vélo. Il évoque les esquisses du plan vélo qui est en cours de préparation à la Région. Il précise que le vélo ne pourra pas être emporté dans les Ter, et qu’on travaille plutôt sur l’aide à l’acquisition du second vélo, pour les abonnés Ter.
Question de Robert Giliotti, Directeur du stationnement et des nouvelles mobilités à la TAM : Quelles seront les modalités de financement du 2nd vélo ? Quelle est la position de la Région sur le VLS (vélo libre-service) ?
Réponse de C. Dupraz : Les modalités sont à l’étude, il est trop tôt pour l’évoquer. Pour le VLS, c’est à étudier, mais à condition qu’on soit sûr de trouver des VLS aux heures recherchées.
Association le Vieux Biclou : pourquoi ne pas financer les vélos pliants, qui peuvent être embarqués dans les transports ?
C. Dupraz : Pourquoi pas ? Rien n’est figé pour le moment.
Question : Quid des garages ou boxes à vélo ? Car le problème du vélo c’est aussi sa sécurisation.
C. Dupraz : Pour les gares, en principe, la Région finance des boxes à vélos, mais à Montpellier c’est compliqué, car c’est la Métropole qui doit réaliser ces aménagements, ce qu’elle n’a pas encore fait.
M. Majdoul, élu de Montpellier Méditerranée Métropole : Au départ, pour la gare St Roch, c’était SNCF qui devait financer et réaliser des parkings à vélos, mais ils n’ont plus assez de budget donc nous allons le faire.
Luc Nourigat, Vélocité grand Montpellier : Il y a une forte attente à Montpellier sur le stationnement des vélos aux abords de la gare (les cyclistes préfèrent de multiples spots autour de la gare plutôt que dans un seul site/parking, selon étude récente réalisée par le BET missionné).
Problème des motos et mobylettes qui sont stationnées sur les emplacements vélos.
Par ailleurs, Il faudrait pouvoir embarquer les vélos dans les cars, comme sur les réseaux dans l’Hérault et le Gard.
C. Dupraz : Ces ex-réseaux départementaux, qui font aujourd’hui partie du réseau liO, le font sur des lignes touristiques, mais cela n’est pas forcément transposable partout, car il y a des problématiques de sécurité ou juridiques. Exemple de Flixbus qui propose des racks à vélos à l’arrière du car.
Bertrand Buineau, chargé de mission nouvelles mobilités à la Région : Dans le cadre de sa politique régionale de développement des PEM (pôles d’échanges multimodaux), la Région prévoit des aménagements pour sécuriser le stationnement des vélos (boxes fermés…)
Association La Roue Libre de Thau : En gare de Sète, et à Sète, il n’y a pas de place pour les vélos. Cette agglo ne fait pas grand-chose pour ce mode de déplacement.
C. Dupraz : Chacun gère son territoire et les projets de mobilité sur son périmètre, et la Région ne peut pas imposer les choses. Mais par ses concertations (CDM, commissions vélo, Gart Occitanie, Villes et territoires cyclables d’Occitanie), elle essaie de faire avancer les projets transversaux sur des sujets comme le vélo avec les autres collectivités.
Mathilde Cota, Communauté de communes Vallée de l’Hérault : Le PEM de Gignac, quelles solutions ? Il y a le co-voiturage qui se met en place, mais ce ne sera pas suffisant. Il faut imaginer d’autres solutions de mobilités alors que l’offre des lignes régulières liO est déjà saturée.
C. Dupraz : il y a des projets qui ont été envisagés comme un car à haut niveau de services (Montpellier – Lodève) mis de côté en raison du coût d’investissement lourd (2 M €), ou la remise en service de la ligne ferroviaire.
B. Buineau : Je travaille sur ces sujets, je veux bien que vous me contactiez directement pour en parler.
Vélocité : évoque l’enquête « parlons vélo » lancée par la FUB jusqu’à fin novembre. Il serait bien que tout le monde y participe.
C. Dupraz : que pensez-vous de la solution Trackéo (puce embarquée dans le vélo) pour la sécurisation ?
Réponses dans la salle : Le marquage devrait être systématisé. Mais des solutions comme la puce sont à étudier. Il faut néanmoins généraliser les parcs à vélos fermés.
Marie-Hélène Guénéguo, Association Vélo Pays de l’Or : Il y a aussi un dispositif, « alvéole » (Apprentissage et Local VÉlo pour Offrir une Liberté de mobilité Econome en énergie), porté par la FUB, et qui a pour vocation d’accélérer la création de places de stationnement vélo et d’accompagner au changement de comportement avec un large panel d’actions de sensibilisations à l’éco-mobilité.
Alvéole finance deux étapes :
- La création de stationnement vélo – structures et attaches vélos financées à 60%
- Des actions de sensibilisation à l’écomobilité auprès des usagers – optionnel, financé à 100% par le programme, obligatoire pour les écoles élémentaires
Lieux d’implantation des locaux vélos éligibles :
- Pôles d’échanges multimodaux
- Etablissements scolaires et universitaires
- Logement social
- Etablissements publics
TAM : Annonce que la Métropole va lancer un marché location de vélos longue durée (en 2020).
Question en salle : Sur Béziers et dans l’Agglo de Béziers, la place pour le vélo n’est pas très importante.
Marine Courtier, Communauté d’agglomération Béziers Méditerranée : Les reliefs naturels de la ville de Béziers et des alentours, ainsi que le peu de problèmes de trafic automobile en heures de pointe, n’ont pas incité comme dans d’autres territoires au développement de l’usage du vélo, mais le VAE se développe.
Vélocité : à Montpellier, pas grand-chose n’est fait pour le vélo.
C. Dupraz : Que pensez-vous des trottinettes ?
TAM : c’est compliqué, mais c’est un mode qui s’embarque dans les transports en commun, donc à ne pas éluder.
Marie-Hélène Guénéguo, Association Vélo Pays de l’Or : Le Pays de l’Or est un territoire assez bien nanti en équipements structurants cyclables, mais le problème c’est le trafic routier. Les habitants de Mauguio souhaitent un tunnel à vélo au niveau de Cabesto pour desservir le lycée, et attente de réalisation de la piste cyclable sur la D26 pour rejoindre le PEM… Finir le réseau littoral en cyclable aurait une valeur ajoutée en termes de retombées touristiques très important.
Mathilde Cota, Communauté de communes Vallée de l’Hérault : les Hauts Cantons de l’Hérault pourraient voir un aménagement des friches ferroviaires (aménagements en voies vertes…), pour du vélo-tourisme.
C. Dupraz : Connaissez-vous ce qui a été fait pour le projet Chaussidoux ? C’est ce type d’aménagement qu’il faut envisager (aménagements sur chaussées étroites). En outre, il faut distinguer les anciennes voies ferrées qui ne seront jamais réhabilitées de celles qui auraient un sens à être remises en service (tram-train, navettes autonomes…) comme l’étoile de Paulhan ou Montpellier-Sommières. Si nous avions gardé l’infrastructure et la circulation sur l’étoile de Paulhan, il y aurait des trains entre Montpellier et Béziers, malgré les intempéries et la coupure de circulation actuelles. Mais ce type de projet nécessite des budgets et des délais importants. Aujourd’hui, on n’aménage pas complètement les voies abandonnées en voies vertes afin de pouvoir revenir en arrière. La Région mène une politique de rachat de fonciers pertinents.
TAM : il y a des parkings vélos à Montpellier qui ne sont pas complètement utilisés comme au parking Foch géré par Effia (vélo parc de 60 places sous-utilisé).
C. Dupraz : On manque malgré tout de places de stationnement de vélos à Montpellier, et les cyclistes ne savent pas qu’il existe des parkings à vélos disponibles en certains endroits (exemple du Corum).
Question : On manque d’info sur l’offre autocars liO, entre deux départements notamment.
Patrice Lallement, Directeur de projet communication liO : C’est pour cela qu’on a créé une appli liO. Elle vient d’être lancée. On n’a pas encore beaucoup communiqué dessus pour opérer des tests sur chaque département avant de la promouvoir à grande échelle. C’est un calculateur d’itinéraires multimodal, qui recense toute l’offre liO, trains et cars.
Question : Il n’y a pas le temps réel sur l’appli liO, pourquoi ?
P. Lallement : Le temps réel sur du transport interurbain n’est évidemment pas aussi indispensable que dans le transport urbain. Mais nous travaillons sur cette évolution qui implique le temps et le budget nécessaires à l’équipement de tous les véhicules avec un système embarqué.
Pour conclure cette commission vélo, Patrice Lallement indique que la Région Occitanie a été la première Région de France à adhérer à l’association Villes & Territoires Cyclables, et qu’à ce titre elle va organiser le 17 février prochain, à Toulouse, une journée Villes et Territoires cyclables d’Occitanie, à laquelle tous les participants seront conviés. Il y sera question du vélo dans la LOM, et des premières esquisses du plan vélo régional.