Compte-rendu de la réunion CDM du 11 décembre 2019
COMPTE RENDU réunion CDM Mende
Mercredi 11 Décembre 2019
En présence de :
Aurélie Maillols, Vice-Présidente en charge de la montagne et la ruralité
Fréderic Alix, Responsable service Mobilités Proximité de Lozère
Thibault Leclercq, Directeur adjoint Mobilités Proximité, Direction adjointe Perpignan
Benjamin Pietruszewski, Responsable de service délégué Infrastructures et Grands projets ferroviaires
Coordonnées du service mobilités de la Lozère
Maison de la Région – Gare routière
Service régional des transports de Lozère
5 Allée des Soupirs
48 000 Mende
Tél. : 0 806 806 085
Toutes les informations sur : www.lio.laregion.fr
Introduction de la séance par Aurélie Maillols
Rappel sur l’intérêt du CDM, son rôle.
Retour sur les Egrim avec ses 10 chantiers.
Focus sur l’axe 5 du plan montagnes d’Occitanie, terres de vie 2018–2025. « Une montagne qui encourage la mobilité et ses connexions ».
Benjamin Pietruszewski
Présentation des dessertes ferroviaires au Service Annuel 2020 (SA 2020) sur le H lozérien (lignes Béziers – Neussargues, Nîmes – Clermont-Ferrand et Le Monastier – Mende – La Bastide St-Laurent) : pas d’évolution de l’offre en 2020.
Travaux infrastructures et ralentissements prévus en 2020 dès le printemps sur les lignes ferroviaires (Plan d’Urgence en faveur des lignes de Desserte Fine du Territoire adopté en CP du 19 juillet 2019).
Point sur les Trains d’Equilibre du Territoire (TET) Aubrac (Béziers – St-Chély-d’Apcher – Clermont-Ferrand) : co-gestion de la ligne Etat/Région et annonce de l’Etat en octobre 2019 de la prolongation du TET Aubrac d’une année supplémentaire au-delà du 31 décembre 2019, soit jusqu’au 31 décembre 2020 (prise en charge à 50% du déficit d’exploitation de ces services).
Ex-TET Cévenol Nîmes – Clermont-Ferrand dans la trame Ter Occitanie depuis le 1er janvier 2018. Mise en service prévisionnelle de nouvelles rames Régiolis Coradia Liner au 15 décembre 2019 (SA 2020) sur la ligne des Cévennes (contexte de mouvement social interprofessionnel).
Fréderic Alix
Rappel des différents dispositifs d’aide à la mobilité déjà existants :
L’éco-chèque mobilité (aide à l’acquisition d’un vélo électrique) qui est cumulable avec l’aide gouvernementale (sous condition d’une participation de la commune).
Nouveauté avec l’application liO qui permet de centraliser l’information à destination des usagers et offre une meilleure lisibilité du réseau et des tarifs.
Bilan chiffré des navettes touristiques en Lozère :
- Augmentation significative de fréquentation (toutes lignes confondues) pour 35 % de moyens supplémentaires alloués.
- Mise en service de la ligne Millau – Meyrueis.
Présentation du réseau de transport public routier lio avec ses évolutions (création de deux lignes au 1er janvier 2019) :
- Mende – Millau (2 AR par jour en correspondance avec la ligne Millau-Montpellier)
- Mende – Rodez (2 AR par jour)
Questions des intervenants en salle
[Intervention d’un élu départemental]
La ligne Millau – Meyrueis existait déjà. Qu’est ce qui change ?
Aurélie Maillols
Effectivement, la ligne Millau- Meyrueis existait déjà mais elle a été réorganisée. Auparavant, c’était une ligne de transport scolaire qui était ouverte au public, il n’y avait pas « d’objectif touristique » à proprement parler.
La ligne est désormais dédiée au tourisme et a été réorganisée de manière à ce qu’elle puisse correspondre avec les autres lignes touristiques du secteur (Gorges du Tarn / Florac) et l’ensemble du réseau de navettes touristiques.
L’objectif de cette ligne est de permettre aux touristes de Millau d’accéder plus facilement aux Gorges-du-Tarn et au village de Sainte-Enimie.
Madame Maillols rappelle que le réseau de navettes touristiques en Lozère est en constante évolution et qu’il tend à être amélioré.
Les navettes sont repensées et réorganisées d’une année sur l’autre en fonction des retours usagers dans le but de répondre toujours mieux aux besoins de ces derniers.
Pour une meilleure efficacité et de meilleurs résultats, ce travail doit être pensé de façon globale sur le territoire.
Frederic Alix
Le bilan de ces navettes touristiques est globalement positif, on constate une augmentation nette de la fréquentation.
Un constat cependant non-négligeable sur la nouvelle navette Millau Meyrueis : Après avoir effectué une tournée des campings dans un secteur des gorges, il s’est avéré que peu d’entre eux connaissaient le service.
La deuxième année de fonctionnement accompagnée d’une communication mieux ciblée devrait améliorer sa lisibilité.
[Intervention Gérard Souchon, Président de la CC du Haut Allier]
Qu’en est-il de la ligne Langogne – Mende ?
Aurélie Maillols
On constate effectivement un réel besoin régulier entre Langogne et Mende.
La ligne est actuellement une ligne de transport scolaire qui n’est pas ouverte au public, cependant, les horaires doivent être repensés pour rendre un vrai service complémentaire.
Le service des Mobilités de Lozère étudie la possibilité d’augmenter la fréquence des navettes sur cette ligne pour les adaptées au mieux aux horaires de travail et aux besoins des Langonais.
[Intervention Mme BOUKERA – Agence Lozérienne des Mobilités]
Pourquoi ne pas ouvrir au public les lignes de transport scolaire ?
Thibault Leclercq
En Ariège, les lignes de transport scolaire sont ouvertes au public et cela fonctionne bien. Cela pose une autre question : que pense les familles des lignes mixtes (scolaires/public) ?
Aurélie Maillols
Cela pose également un problème de gestion important : Le risque de surnombre de passagers.
Le nombre de places disponibles sur les services scolaires est très faible sur certains services. En l’état, on ne pourrait pas garantir un nombre de place sur chaque ligne.
De plus, la fréquentation est variable sur ce type de ligne, ce qui rend la gestion des places disponibles difficile.
[Intervention M. Lavaure – Transports HUGON]
L’ouverture des lignes scolaires au public n’est principalement envisageable que sur les lignes secondaires (collèges, lycées) car ce sont celles qui correspondent le mieux à un besoin de déplacement du quotidien.
Cependant, effectivement il est difficile de le mettre en place en l’état car certaines lignes n’ont pas de places disponibles.
[Intervention Mme BOUKERA – Agence Lozéerienne des Mobilités]
Peut- être, pour commencer, peut-on le mettre en place à la marge, sur des lignes pour lesquelles on sait que c’est possible ? ex : Pied-de-Borne - Villefort
[Intervention M.Lavaure – Transports HUGON]
Si un service est proposé, il faut qu’il soit fiable. Or, sur cet exemple, il s’agit de prendre en charge des clients lorsque le bus est en haut le pied. Le moindre paramètre qui viendrait à changer au cours de l’année impacterait directement la fiabilité du service (ex : changement de domicile du chauffeur). Il paraît difficile de proposer un tel service sans pouvoir assurer une fiabilité constante tout au long de l’année.
[Intervention d’un usager]
A travers la loi LOM, la commune peut-elle récupérer la compétence pour le transport à la demande (TAD) ?
Thibault Leclercq
La loi LOM permet effectivement le transfert de la compétence transport à la commune.
Cependant en cas de transfert, les différentes compétences transport sont indissociables : la commune devra récupérer le transport scolaire, le transport à la demande et le transport par lignes régulières.
Par contre, en l’absence de transfert, la Région pourra déléguer une partie de sa compétence comme le TAD.
Aurélie Maillols
La Région souhaite une forte implication des Communautés de Communes dans la mise en place d’un transport à la demande. Elle les accompagnera dans sa mise en œuvre. Aurélie Maillols propose de programmer une réunion de travail en Lozère avec les Présidents des Communautés de Communes nouvellement élus avant l’été 2020, afin de se pencher conjointement sur le volet offre autocars.
[Intervention d’un usager]
Quelle est la position de la Région par rapport aux modes de transport alternatifs que sont le covoiturage et le « réseau-pouce » (autostop) ?
Aurèlie Maillols
La Région soutient le développement de ce type de transport en lien avec les Communautés de Communes et incite les expérimentations.
A travers son dispositif « Dotation innovation / expérimentation », la Région peut cofinancer un projet de transport innovant.
Aurélie Maillols suggère de raisonner à une échelle adaptée aux besoins des usagers lozériens. Objectif : éviter que chacun des territoires ne crée son propre système/dispositif. L’idée est en effet de centraliser et mutualiser les initiatives en approche globale tout en adaptant chacun des systèmes aux spécificités de chaque territoire.
[Intervention M.LHUILLIER – Association Lozérienne d’Etudes et de Protection de l’Environnement]
La Région a maintes fois affirmé son total engagement pour faire avancer le dossier d’aménagement de la RN88 en Lozère, conformément aux souhaits du Département. Est-il possible d’avoir des précisions sur la vision stratégique de la Région quant à l’aménagement de la RN88 entre l’A75 et le Puy en Velay (aménagements ponctuels progressifs sur l’itinéraire actuel sans mise à 2×2 voies ou bien sur un tracé neuf à 2×2 voies) ?
Aurélie Maillols
Contrairement à ce qui a été annoncé en janvier 2019 lors du RDV en sa présence avec la Ministre des Transports et la Présidente du Département, la RN88 n’est plus inscrite comme projet prioritaire dans les annexes de la loi LOM, puisque ladite annexe a été supprimée dans la version définitive adoptée en dernière lecture par l’Assemblée Nationale le 19 novembre dernier.
Toutefois, la Région Occitanie considère ces axes routiers, dont la RN88, comme essentiels pour l’aménagement du territoire et réaffirme sa volonté de voir cet axe routier assumer le rôle de trait d’union entre l’Aveyron et la Haute-Loire via le département de la Lozère. Cela fera partie des négociations et arbitrages lors de la contractualisation du prochain Contrat de Plan Etat-Région 2021–2027.
[Intervention M.BOUET – Directeur général adjoint des infrastructures]
Comment va être géré le développement de la mobilité active (MA) à travers la loi LOM (pistes cyclables – vélos) ?
Aurélie Maillols
Au même titre que le TAD, la mobilité active doit être définie en collaboration avec les Communautés de Communes. Celles-ci sont en mesures de cerner plus précisément les besoins locaux.
L’objectif est de bien coordonner tous les modes de déplacements pour les rendre plus efficaces.