Compte-rendu de la réunion CDM du 09 juillet 2019
COMPTE RENDU réunion CDM Nîmes
Commission Vélo – 9 juillet 2019
En présence de :
Jean-Luc GIBELIN, Vice-Président en charge des Mobilités et Infrastructures de Transports
Monique NOVARETTI, conseillère régionale
Catherine EYSSERIC, conseillère régionale
Excusés :
Aurélie Genolher, élue régionale
Damien Alary, élu régional
Martin Delord, élu départemental
Rappel des coordonnées du service mobilités dans le Gard
Maison de ma Région
21, allée Boissy d’Anglas – Triangle de la gare
30900 Nîmes
0806 80 36 60
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Horaires d’ouverture du service :
Lundi, mardi, mercredi et vendredi de 9h à 11h et de 14h à 16h
Jeudi de 14h à 16h
Introduction de la séance par Jean-Luc Gibelin
M. GIBELIN indique que cette réunion a pour but de définir la feuille de route de cette commission Vélo du CDM, afin d’avancer sur les champs d’action du CDM. La commission vélo pourra faire des propositions vers le CDM général, voire initier des délibérations de la Région.
La SRRADET « Occitanie 2040 » avance dans sa rédaction (plan et référentiel), il inclura les problématiques du vélo.
M. POUBLANC, Conseil départemental du Gard, présente les actions de cette collectivité en matière de vélo, dans le cadre d’une politique de vélo-route et voies vertes commencée dès 2006.
Il y a dans le Gard 2 itinéraires Européens, La Via-Rhôna et la V8 « Méditerranée à Vélo » ; 4 nationaux et plusieurs départementaux. Le plan cible pour 2019–2021 c’est 75 Kms de voies supplémentaires prévues. Le Département vise également à développer le vélo en milieu rural avec des branches de cyclo-découverte. Ces projets sont portés par les EPCI.
Le Département travaille aussi sur les points durs ponctuels, comme les croisements, etc.
M. Jean-Louis Mante – Association Française pour le développement des Véloroutes et voies vertes, indique que les trajets pendulaires des salariés, entre Villeneuve et Avignon se développent nettement par exemple. Les choses évoluent, les gens utilisent bien le vélo pour aller travailler. Il faut aussi développer une action sociale avec des vélos pour les personnes en précarité.
Mme Monique NOVARETTI, Conseillère Régionale, indique qu’il faut de vrai voies cyclables, pas simplement une bande partagée de soixante centimètres de large.
M. Jean-Louis Mante explique que pour le vélo-travail il faut rassembler tous les décideurs publics pour obtenir la continuité des tracés, qui est indispensable.
M. GIBELIN rappelle que le vélo n’est pas de la compétence de la Région, le CDM est là pour fédérer les autres EPCI et Collectivités.
M. Michel BOURGEAT, association CROCO-VELO, indique qu’il faut aussi essayer de fédérer les choses avec toutes les associations. Les difficultés viennent de la pluralité des compétences ; s’il n’y a pas de coordination, il n’y a pas de continuité et alors les gens restent en voiture après avoir essayé le vélo. Surtout autour de Nîmes où il n’y a pas de voies du tout pour les vélos.
M. Malik BOUTORA, Directeur délégué à la DMP, indique que la Région n’a pas de compétence sur les voiries, mais qu’elle est très active néanmoins sur le vélo. Avec le R.I.R.E., le plan vélo, le pack Mobilité et notamment les subventions à l’achat du vélo électrique.
Bien évidement il faut éviter les hiatus dans les cheminements. Avec la Loi LOM, la Région n’aura pas la compétence sur les voiries, mais elle aura de nouvelles compétences en matière de mobilité.
M. GIBELIN, évoque la Loi LOM, qui nécessitera 10 ordonnances, 100 décrets pour être pleinement applicable. On verra ce qui se passera dans ce nouveau cadre réglementaire. Par exemple, le sujet des cinq places de vélo dans les autocars prévues, c’est techniquement inapplicable aujourd’hui.
En ce quoi concernes les voiries, il n’existe pas de diagnostic unique. Le Département fait un état des lieux dans son domaine de compétence. A partir de ce travail et de celui des associations, on doit pouvoir faire avancer les choses et faire sauter les verrous.
Mme NOVARETTI note que les divers schémas actuels ne prennent pas assez en compte le vélo-travail. Elle se demande s’il faut finir les schémas de type touristique/loisirs ou passer directement au vélo-travail.
Les aides de faible pourcentage ne sont pas assez incitatives pour que les EPCI s’engagent dans de gros travaux. La Région doit être plus ambitieuse. Les anciens schémas sont à revoir face à ce changement de l’usage du vélo.
M. BOURGEAT explique qu’il existe l’AFUB, la réunion nationale des associations vélo. Dans ce cadre l’aspect écologique du vélo va se développer, il faut passer à vingt pourcent d’usage du vélo dans la part modale.
La maintenance est également essentielle. Il cite la vélo-route qui longue la LGV Nîmes-Montpellier, soit environ 890 kms, dont 2 kms non goudronnés sur Nîmes. Il n’y a pas d’entretien, avec le passage d’engins agricoles par exemple, la voirie se dégrade, malgré le panneautage touristique.
M. MENTE (au titre de l’Association Française du Vélo route et Voies Vertes) indique qu’il y a aussi les rollers et les PMR concernés par les voies cyclables. Il existe un schéma des vélo-routes national. La discontinuité entre communes par manque de coordination est traitée en partie par ce schéma, la F3V travaille sur une nouvelle version de ce schéma, puisque la Préfecture a refusé la première version locale de ce plan. M. Mante demande si la Région soutient ce schéma actuel ? La Région devrait donner le « La » dans tout cela. Il est déçu des 10 engagements de la Région, il faut faire un effort pour dépasser les trois pourcent de la part modale du vélo d’aujourd’hui. Il n’y a pas de solution unique. Il faut aussi développer l’intermodalité train/car/vélo. Le droit Européen garantit l’obligation de prise à bords des vélos. Dans le choix des matériels roulants ferroviaires il y a des écarts d’équipements entre Régions. Il faut vraiment faciliter le vélo dans les trains, cartographier les possibilités d’accès à bord des vélos par exemple. M. Mente rappelle enfin que le vélo est une solution à la pollution de l’air.
M. GIBELIN répond que l’intermodalité est un vrai chantier pour la Région, entre autre avec la politique des PEM. A ce titre l’Etat ne finance pas le plan-vélo national alors que la Région finance directement entre cinquante et cent pourcent du coût des PEM selon leur classification. La Région motive les collectivités et met de l’argent dans ses politiques.
Pour ce qui est de la coordination contre la discontinuité, le SRRADET sera une réponse.
M. MENTE est preneur du plan Régional pour donner son avis.
M. GIBELIN Indique que l’approche de la continuité par le seul biais de la voirie n’est pas une solution miracle. Les problèmes de pression foncière peuvent être bloquants. Les verrous locaux sont à faire sauter au cas par cas et les élus locaux peuvent changer, leurs position sur ces sujets aussi.
M. GIBELIN est contre les horaires différenciés pour les vélos dans les trains. En effet, malgré l’achat de nouveaux matériels, avec la croissance de la fréquentation, on est déjà à saturation. Il est plutôt pour « l’heure préférentielle », à voir si c’est possible sur quelques horaires et lignes.
M. GIBELIN envisage une aide pour l’achat du second vélo, la Région est prête à tester, il faut des box sécurisés. L’aide actuelle à l’achat d’un VAE s’est traduite par le financement de plus de 500 vélos en quatre mois et pas qu’en milieu urbain. L’aide est de 100 à 150 € par vélo.
M. BOURGEAT indique qu’il faut privilégier le vélo du quotidien.
M. Denis DUMAS de l’association Partageons la Route en Cévennes demande si cette aide au VAE touche tout le monde, M. GIBELIN lui répond que oui.
M. GIBELIN indique que pour lui à ce stade le plus important est d’identifier les points noirs, les verrous ; il faut se focaliser sur les choses qui peuvent se faire rapidement. Comme des box sécurisés manquants sur tel ou tel itinéraire, quelques liaisons manquantes.