Compte-rendu de la réunion CDM du 08 janvier 2020
COMPTE RENDU réunion CDM Carcassonne
Mercredi 08 janvier 2020
En présence de :
Hélène Giral, Conseillère Régionale
Sylvie Chabbert, Responsable Service mobilités Aude, Direction des Mobilités et
Proximité
Laurent Houles, Directeur Adjoint, Direction Mobilités, Infrastructures et
Développement
Patrick Auzende, Chargé de mission, Direction des Mobilités et Proxmité
Coordonnées du service régional des mobilités dans l’Aude
Maison de la Région
Service régional des transports de l’Aude
5 rue Aimé Ramond
11000 Carcassonne
Tél. : 0 800 16 16 08
Formulaire de contact par Internet : www.laregion.fr/contact-liO
Toutes les informations sur : www.lio.laregion.fr
Horaires d’ouverture du service :
Du lundi au vendredi de 8h30 à 12h et de 14h à 17h30
Introduction de la séance par Hélène GIRAL
Ce second comité départemental des mobilités s’aligne dans la continuité des EGRIM et le chantier numéro 10 mis en place par Jean-Luc Gibelin depuis février 2018.
Notre volonté est que ce moment soit un lieu d’expression et d’écoute, en échangeant avec transparence, en vous donnant de l’information précise et en recueillant avec attention vos besoins.
Laurent Houles vous présentera dans un premier temps la nouvelle offre ferroviaire du SA 2020 qui souligne, entre autre, que l’Aude est très favorisé par ce nouveau service ; notre département est le grand gagnant de la fusion des deux Régions pour l’organisation ferroviaire, et nous y reviendrons plus en détails par la suite.
La seconde partie de ce comité sera consacré au dispositif TAD que la Région a adopté en juillet 2019 pour venir en complémentarité des EPCI afin d’offrir des solutions de mobilité pour tous au sein du territoire, et fera l’objet d’une présentation par Patrick Auzende.
SUJET 1
Le nouveau service ferroviaire 2020
Création d’une nouvelle desserte ferroviaire renforcée et mieux rythmée entre Toulouse – Carcassonne et Narbonne.
En semaine nous comptabilisons 2 trains liO par heure aux heures de pointe reliant Toulouse-Matabiau à Montaudran, Labège-Innopole, Escalquens, Baziège, Villefranche-de-Lauragais, Castelnaudary, Bram, et Carcassonne et 1 train par heure le reste de la journée (Intercités ou trains liO).
Le week-end, les arrêts de Labège-Innopole, Villefranche-de-Lauragais, Castelnaudary, Bram et Lézignan sont desservis toutes les 2 heures dans chaque sens.
Le nouvel aménagement de cette desserte peut se définir par trois mots : simplification, prolongation et optimisation.
Narbonne devient un nœud de correspondance majeur du réseau en Occitanie. Le Y ferroviaire de Narbonne, permet dès 2020 d’assurer la totalité des trains directs et des correspondances train / train.
La coordination et le cadencement des horaires à Narbonne des trains circulant sur les 3 branches du Y narbonnais (Toulouse, Perpignan et Nîmes / Montpellier) permettent de multiplier les correspondances optimisées entre les gares des 3 branches et développent les liaisons telles que Lézignan Montpellier, Port-la-Nouvelle – Castelnaudary…
Concernant Montpellier-Toulouse près de 60% d’offre supplémentaire a été commandé pour 2020 (IC, TER direct et TER avec correspondance confondus).
Grace à la complémentarité entre les TER et les Intercités, il est proposé 1 train par heure entre Montpellier Carcassonne et Toulouse, au global la desserte de Carcassonne est améliorée de 5 arrêts liO par jour en semaine.
Des correspondances optimisées à Narbonne permettent de mieux relier Béziers, Sète, Montpellier et Nîmes aux gares de l’axe Toulouse – Narbonne (à partir de mi-février 2020, dès l’achèvement des travaux sur la ligne Narbonne – Nîmes).
Les haltes de Port-la-Nouvelle et Leucate-la-Franqui sont desservies en 2020 avec au minimum un train par heure en semaine toute la journée (résorption de creux d’offre).
Pour rappel, un Intercités de nuit Paris Austerlitz – Cerbère – Port-Bou circulant les week-ends et les vacances scolaires est financé à 50% par la Région Occitanie. Cet Intercités dessert notamment Carcassonne et Castelnaudary. (Il ne s’arrête pas à Narbonne afin de respecter l’heure d’arrivée à Perpignan.)
La ligne ferroviaire Carcassonne-Quillan a fait l’objet en 2017 et 2018 d’importants travaux de rénovation d’infrastructure à hauteur de 11,92 M € dans le cadre du actuel CPER 2015–2020. Ces investissements réalisés visent à maintenir les circulations sur la section de ligne entre Carcassonne et Limoux.
Des études préliminaires dans le cadre des EGRIM, portées financièrement à 100% par la Région et sous maîtrise d’ouvrage SNCF Réseau, sont actuellement en cours pour permettre une réouverture aux TER de la section de ligne Limoux-Quillan.
Chiffrage du programme global estimé à dire d’expert par SNCF Réseau : entre 59 et 77 M € section Limoux-Quillan et entre 12 et 15 M € section Carcassonne-Limoux. Horizon de remise en service Carcassonne-Quillan : 2024.
Nous sommes également en pleine réflexion autour du Plan Vélo qui devient la responsabilité de la Région. Cela s’inscrit dans la loi LOM. A présent les enjeux identifiés sont autour du vélo du quotidien, le cyclotourisme et l’intermodalité entre vélo et réseau liO.
Pour le vélo du quotidien, il y a une réelle pertinence d’une action régionale car la pratique du vélo reste relativement très faible et de nombreux freins sont reconnus à cet usage, puis la notion de sécurité est déterminante pour le succès des aménagements.
Pour le cyclotourisme, des réflexions sont en cours pour le maillage des sites touristiques de la Région entre eux car le tourisme sur le territoire est actif et l’efficacité économique est avérée.
Enfin, un point fort : l’intermodalité avec un renforcement de la place des vélos au sein du réseau liO et en développant de nouveaux services.
Tous ces enjeux sont en lien avec les actions engagées sur les territoires.
Dans le cadre des PEM : liaisons piétonnes et cyclables, accueil et organisation du stationnement des vélos (arceaux, box sécurisés, stations vélos).
Dans les gares et les haltes ferroviaires : équipements vélos dans 79 gares et haltes (40 arceaux, 296 box individuels).
Pour la mobilité : aide individuelle avec l’éco-chèque mobilité.
SUJET 2
Présentation du dispositif de Transport à la Demande (TAD)
Depuis le 1er janvier 2017, en application de la loi NOTRe, la Région est devenue l’autorité organisatrice des services de transport à la demande (TAD) en lieu et place des Départements.
Les services de TAD sont organisés par une commune ou par un groupement de communes désigné par la loi autorité organisatrice de second rang (AO2) ayant reçu délégation de compétence de la Région Occitanie pour une durée de 4 ans.
Le service peut être en régie ou délégué à un transporteur.
La Région a fait le choix de continuer la relation mise en place avec les communes et Communautés de Communes pour organiser le TAD sur le territoire.
La consistance et le niveau du service (les destinations, les horaires, les jours de circulation, la fréquence) sont fixés par l’AO2 après information et accord préalables de la Région afin de vérifier la non-concurrence et la complémentarité des services de TAD avec les autres offres de transport publiques.
Les AO2 restent maîtres du mode de gestion. Les services de transport à la demande peuvent proposer aux usagers soit des services « porte-à-point d’arrêt » ou soit des services « point d’arrêt-à-point d’arrêt ». Le choix de l’organisation de ces services est défini d’un commun accord entre l’AO2 et la Région.
Les objectifs du Transport à la Demande sont diverses : compléter et rationnaliser l’offre ferroviaire et routière régionale liO par l’intégration des services de transport à la demande aux réseaux de transport (connections et rabattements vers des gares et des points d’arrêts routiers, lignes virtuelles du réseau liO), offrir une solution de mobilité à tous les habitants de l’Occitanie pour répondre à leurs besoins de déplacements de proximité et de proposer un service attractif par son organisation (simplicité d’accès) et par ses tarifs (lisibilité et cohérence avec la gamme régionale, continuité tarifaire dans une logique intermodale). Tarif à 1 € dans l’Aude avec maintien du tarif par dérogation au lieu de 2 €.
Le TAD est donc une offre de transport complémentaire avec le bouquet mobilité proposé par la Région.
Concernant le financement, il est pris en charge de façon bipartite par la commune/groupement de communes et par la Région, qui participe à hauteur de 70% du déficit réel d’exploitation annuel versé sous forme d’une contribution régionale. Cette contribution est versée à chaque bénéficiaire sous forme d’avance au démarrage (80%) et d’un solde versé sur la base d’un bilan économique des services réalisés.
Il existe bien évidemment des critères d’éligibilité au dispositif régional :
- Les territoires de faible densité (
- Les territoires situés hors d’un ressort territorial d’une Autorité Organisatrice de Mobilité : toutes les intercommunautés hors Narbonne et Carcassonne peuvent entrer dans ce dispositif
- Les AO2 proposant des transports à la demande sont ouverts à tous les publics, complémentaires et non concurrents des autres offres de transport public.
Sylvie Chabbert est à votre disposition pour vous accompagner et travailler sur le TAD, nous nous occupons de la conception et de vous fournir les supports d’informations et billetteries ainsi que de mettre en place une centrale de réservation.
La nouveauté est que ce dispositif est à présent tout public et tout motif.
Avec le TAD, la Région souhaite, en plus d’offrir à tous les habitants une solution de mobilité, maintenir les populations sur le territoire, désenclaver le territoire, à l’aide d’une solution inclusive.
Questions/remontées d’informations/remarques/attentes des intervenants en salle
[Montagne Noire]
Initiative soulignée. La mobilité est fondamentale pour le territoire : merci à la Région pour la mise en place de ce dispositif adapté et accessible à tous pour permettre des déplacements fluides pour ceux habitant loin des axes desservis par des lignes régulières.
C’est une volonté politique forte et une question d’équité, d’aménagement, de notion environnementale, de qualité de vie et de pouvoir d’achat des familles.
Le TAD coûte cher mais cela porte ses fruits et permet de désenclaver le territoire.
[France Nature Environnement – Maryse Arditi]
Se félicite de la nouvelle offre ferroviaire qui permet de relier Narbonne-Carcassonne à Toulouse, ainsi que du développement de l’offre de/vers Perpignan.
Signaux alarme SNCF : attire l’attention de la Région sur la déshumanisation des gares et haltes (y compris Narbonne) où les automates remplacent les agents.
Demande de pression forte de la Région à la SNCF.
Réponse de Laurent Houles
La Région conventionne avec la SNCF pour 8 ans et jusqu’en 2025. Elle a réussi à obtenir 97% du maintien des guichets et points d’arrêts ouverts à la vente sur les gares de catégories B et C. SNCF joue sur les ajustements horaires : la Région veille à ce que les guichets soient ouverts lorsque l’on en a besoin. Cependant nous n’avons pas de relation contractuelle avec SNCF pour les gares de niveau A (Montpellier, Toulouse, Nîmes, Béziers, Sète, Agde, Narbonne, Carcassonne) et nous n’avons donc pas de maîtrise sur l’ouverture des guichets. Maintenir les guichets ouverts est une ambition très forte de la Région.
[En salle]
Où en est-on pour la ligne Carcassonne-Limoux-Quillan ?
Réponse de Laurent Houles
Carcassonne/Quillan fait partie des six lignes prioritaires retenues par la Région à la suite des états généraux du rail et de l’intermodalité (EGRIM).
Comme mis en avant lors du premier Comité Départemental des Mobilités, la Région a financé des études préliminaires pour la réouverture de la section et de la circulation entre Limoux-Quillan. Les études sont en cours (59 à 77 M € pour remettre en service Limoux-Quillan et 12 à 15 M € pour Carcassonne-Quillan. SNCF donne 2024 comme date de fin de travaux. La Région voudrait que ça aille plus vite et axe la priorité sur le rétablissement des circulations entre Limoux et Quillan.
Les études préliminaires en cours doivent être présentées à la Région avant l’été.
[Carca Vélo]
C’est dommage car dans peu de trains les usagers peuvent prendre des vélos. Quelles améliorations envisagez-vous ?
Réponse de Laurent Houles
En théorie oui… en pratique non. Tous les trains régionaux acceptent et peuvent accueillir des vélos, mais il n’y a pas forcément et toujours de la place.
Les nouveaux trains Régiolis liO que l’on va recevoir prochainement auront des équipements spécifiques ; mais tout dépend du taux de remplissage des rames.
Le vélo est souvent au détriment du voyageur : privilégier le vélo dans les gares plutôt que dans les trains. La politique de la Région est d’encourager à l’usage du vélo en rabattement vers le train et d’aménager ses gares et PEM pour pouvoir stationner les vélos en sécurité.
La plupart des gares ont accès à des stationnements vélos.
La Région encourage également à l’acquisition du second vélo, car le vélo dans le train peut entraîner des conflits d’usage entre usagers du train et cyclistes.
Investissements de la Région dans de nouveaux équipements : arceaux, consignes individuelles, consignes collectives.
[En salle]
Retour des usagers : Sentiment d’insécurité à vélo, peur de casse et de vol.
Il est donc demandé, le déploiement d’aires de rechargement et de stationnements sécurisés, ainsi que l’étude des discontinuités.
Réponse de Laurent Houles
La Région mène une réflexion pour définir son plan régional en faveur du vélo et travaille justement sur les sujets évoqués (sécurité et discontinuité).
[La roue qui tourne]
Problème : dématérialisation des billets à 1 € sur internet avec paiement par carte bleue. Cependant, tout le monde n’a pas de connexion Internet et en sa possession une carte bleue.
Réponse de Laurent Houles
2 millions et demi de quotas de billets sont vendus à 1 €.
Il serait impossible de vendre les billets en guichet SNCF mais nous prenons en compte cette remarque.
Fin de séance.