ACTU PROJET [Mer et littoral] Gard : On ne mégote pas avec les mégots !

La La Région Occitanie, dans Mer, le 7 juin 2022 0 commentaire

Mégot


Gard : On ne mégote pas avec les mégots !


L’Institut marin du Seaquarium du Grau-du-Roi s’est investi dans la lutte contre les résidus de cigarettes qui polluent le littoral et les stations balnéaires.


Le mégot est l’un de déchets les plus hautement nocifs pour l’environnement. Le filtre met cinq à dix ans pour se décomposer quand il est négligemment jeté dans la nature ou sur la voie publique. Les quelques substances chimiques qui le composent partent dans les airs. La plupart d’entre elles sont toxiques.


Depuis quelques années déjà, l’Institut marin du Seaquarium du Grau du Roi a pris à bras le corps le problème des mégots sauvages qui s’accumulent et polluent le littoral, tous les recoins fréquentés des stations balnéaires, la mer, le bord des routes.


« On a noté qu’il y en avait beaucoup aux abords du Seaquarium. Il était hors de question que l’on traite la question à notre seul niveau car nous sommes concernés par tout ce qui nous entoure », indique Pauline Constantin, chargée du projet ‘’Zéro mégot à l’eau’’ au sein de l’institut marin du Grau-du-Roi.


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Une consultation en ligne des citoyens


Bien que le nombre de fumeurs soit en perte de vitesse, les mégots, eux, sont toujours jetés par terre. « Notamment dans les grilles des caniveaux du réseau pluvial. Tout cela part directement dans la mer et ne bénéficie pas de traitement. Les bouches ne sont pas raccordées aux stations d’épuration », rappelle Pauline Constantin.


L’institut marin a associé à son combat les citoyens du bassin versant du littoral gardois, sur trois communes pour commencer : Saint-Laurent-d’Aigouze, Aigues-Mortes et le Grau-du-Roi. « Nous leur avons demandé par consultation numérique comment eux aborderaient la question de la pollution des mégots, à défaut d’ateliers en présentiel pour cause de Covid-19 ».


Cendriers de poche, marquage au sol


Plusieurs actions ont ensuite été déployées, financées en grande partie par l’apport des budgets participatifs de la Région Occitanie. La distribution des cendriers de poches a été renforcée. « Principalement sur les résidents car il est plus difficile de capter le flot touristique ». Les bureaux de tabac s’y sont associés en donnant un cendrier pour chaque achat de paquet. 13 000 pièces ont été ainsi diffusées. Les lieux emblématiques des trois communes pilotes ont été équipés de 32 cendriers urbains. Du marquage au sol a été effectué à proximité des avaloirs d’eaux pluviales. Le message « Ici commence la mer » a été esquissé au pochoir dans un premier temps avec la participation des citoyens. « On vient d’acheter des plaques en dur qui seront scellées au sol car au bout d’un moment les inscriptions s’effacent », observe Pauline Constantin. 


Phase test de recyclage


Enfin, un gros triporteur en forme d’hippocampe, créé par un collectif d’artistes, sillonne les plages pour délivrer des messages de sensibilisation sur la biodiversité marine et la nécessité de la préserver. « Il détonne, attire l’œil. On le promène aussi dans les festivals. C’est une façon ludique de traiter un sujet grave. Même intention avec les flyers-origami que l’on distribue ».


Le recyclage des mégots sauvages est à l’étude. « C’est aussi une initiative que nous avons pu démarrer grâce aux budgets participatifs », souligne la chargée de projet. Un audit a été réalisé. Une phase de test a été mise en place grâce à un prestataire qui a livré des containers spéciaux. La pertinence de cette opération sera jugée cet été à Aigues-Mortes et aux abords du Seaquarium.


Pour en savoir plus cliquez ici 

Lauréat du budget participatif Mer et littoral en octobre 2020 pour un montant de 48 840 €