ACTU PROJET [Economie circulaire] Pyrénées – Orientales : une cantine anti-gaspi solidaire

La La Région Occitanie, dans Agriculture et alimentation, le 18 janvier 2023 0 commentaire

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© GRIMAULT Emmanuel – Région Occitanie 


L’initiative vient d’un groupe d’amis qui voulaient créer une cantine en conjuguant les valeurs d’entraide, le lien social et la dimension écologique. « Pour nous, les repas végétariens c’est l’alimentation de demain », affirme Camille Rosa, l’une des fondatrices et cuisinière salariée. « Récupérer des produits, c’était évident parce que des milliers de tonnes d’aliments sont jetés chaque année alors qu’on peut les transformer. Enfin, on avait envie de montrer qu’un restaurant peut fonctionner autrement, avec de la bienveillance et une gouvernance démocratique parce que c’est un milieu où il y a beaucoup de souffrance au travail. »


Le restaurant ouvre en janvier 2020, dans un bar sous-loué le temps du déjeuner. « Le budget participatif de la Région a été un vrai déclencheur parce qu’on a pu équiper toute la cuisine et donner un bon coup de pouce sur le fonctionnement de la structure la première année. »  


Récup’ et solidarité  

Au démarrage, un partenariat avec un magasin Biocoop permet de récupérer les invendus et les fruits et légumes « moches ». Aujourd’hui, c’est le grossiste bio Pronatura qui fournit fruits et légumes. Un chantier d’insertion en maraîchage donne également ses paniers en surplus. Les produits d’épicerie et secs sont achetés en réseau biologique. Le repas complet est à prix libre à partir de 2 €, avec un prix de revient à 9 €. Les repas payés en dessous du prix d’équilibre (près d’un sur deux) sont financés en partie par la caisse solidaire, c’est-à-dire par les clients aux revenus corrects qui payent leur repas entre 10 et 15 €, voire davantage. « Parmi nos clients en situation de précarité, il y a des personnes âgées isolées, des personnes aux minima sociaux, des chômeurs, des familles monoparentales, des personnes mal logées qui viennent manger ici parce qu’elles n’ont pas de quoi cuisiner chez elles », explique Camille. « L’autre moitié de la clientèle est composée d’habitants du quartier, de salariés qui travaillent à proximité, de retraités aux ressources confortables qui viennent plutôt chercher le contact. »  


Des projets pour demain  

Et ça marche ! « On a de grandes tables où les gens mangent ensemble, des amitiés se nouent. Le pari de la mixité sociale est réussi », se félicite Camille. Miam collectif a d’ailleurs été récompensé en 2021 par le prix Économie Sociale et Solidaire de l’innovation sociale au niveau régional. L’association, qui fonctionne avec quatre salariés à temps partiel et environ 80 bénévoles, va déménager dans un local bien à elle dans le même quartier pour proposer des animations en dehors des repas : café couture, ateliers parentalité, bibliothèque… et une activité conserverie avec les produits récupérés.        


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Lauréat du budget participatif Économie circulaire en octobre 2019 pour un montant de 17 500 €