ACTU PROJET [Economie circulaire] L’épicerie de soutien aux producteurs du coin
L’équipe d’Epi’vrac devant le local.
L’aventure d’Epi’vrac, l’épicerie zéro déchets installée dans le Gard, est partie d’une chaîne de solidarité autour d’une arboricultrice aujourd’hui salariée de la structure. Le circuit court et le bio ont la part belle dans la boutique.
Evelyne a le sourire, toujours à l’écoute du client qui vient acheter les produits secs et d’entretien vendus dans les rayons d’Epi’vrac, nouvelle épicerie qui prône le bio et le zéro déchet. La salariée de la petite boutique, qui a ouvert le 6 mai dernier à Vauvert dans le Gard, revient de loin. Arboricultrice confrontée à de grosses difficultés, elle a dû se séparer de son exploitation agricole.
Dans sa déroute, elle a pu compter sur le soutien de l’association Capels, conduite par Andrée Marty. « Evelyne voulait s’orienter vers l’agrotourisme. Nous l’avons épaulée », explique cette dernière. Or, les desseins de l’arboricultrice se ne concrétisent pas. « Tous investis dans des Associations pour le maintien de l’agriculture paysanne (AMAP), nous avons alors eu l’idée de monter le projet collectif d’une épicerie où les produits bio et locaux seraient proposés en vrac ».
Avec à la clé un emploi pour Evelyne. « On répondait ainsi à notre volonté de lutter contre le gaspillage, de promouvoir le circuit court et le bio auprès de tous les budgets, même les plus modestes. Et on permettait à notre arboricultrice d’effectuer une reconversion professionnelle ».
Convention passée avec le Secours catholique
La quête d’un local s’avère difficile. Il est enfin trouvé par le biais de la subvention accordée par la Région dans le cadre des Budgets participatifs, où le projet Epi’vrac se distingue. Des travaux y sont engagés grâce aux bonnes volontés et une Société coopérative d’intérêt collectif est créée afin d’associer consommateurs, fournisseurs et producteurs. Toutes les décisions sont prises de concert.
« Nous privilégions les producteurs du cru sans toutefois acheter ce qui est trop cher pour ne pas pénaliser la clientèle », insiste Andrée Marty. Les bénéfices sont injectés dans la réserve pour acquérir des produits, entreprendre des aménagements… Rien n’est redistribué aux sociétaires. Les clients viennent avec leur propre sac ou panier. Ou peuvent acheter un contenant sur place.
Epi’vrac a passé une convention avec le Secours catholique qui distribue des paniers sur Vauvert. Certains produits viennent de l’épicerie. « Cela permet aux bénéficiaires de manger plus sainement. Ils peuvent se rendre à la boutique avec des bons d’achat remis par l’association caritative ». Evelyne les accueille, leur explique le concept de la maison et leur donne des recettes et des conseils.
Lauréat au budget participatif Economie circulaire, en octobre 2019 pour un montant de 40 000 €.