ACTU PROJET [Economie circulaire] Des poules vertueuses

La La Région Occitanie, dans Environnement Climat et Agriculture et alimentation, le 11 mars 2022 0 commentaire

Ecocotte

Une poule, c’est 150 kg de biodéchets recyclés par an.  

La jeune chambre économique de Millau est à l’origine d’Eco’ Cotte, un poulailler collectif qui responsabilise et fédère dix familles, recycle leur biodéchets et les alimente en œufs.

C’est l’attroupement dans le parc de la Victoire. Ce vaste lieu bordé de platanes, très fréquenté à Millau, n’est pas l’amphithéâtre d’un événement sportif ou culturel comme à son habitude. L’attraction du jour vient de dix poules. Ces dames à plumes sont depuis l’été dernier les locataires du poulailler collectif qui trône au sein du poumon vert millavois.

C’est l’heure du repas. Au menu, les biodéchets d’une des dix familles engagées à nourrir les volatiles, à entretenir le lieu et ramasser les œufs de la ponte du jour. Petits et grands sont massés tout autour du grillage pour regarder les poulettes picorer avec entrain. Elles vont permettre de recycler 1,5 tonnes déchets alimentaires par an. Sans compter les œufs frais qu’elles délivrent, soit une petite dizaine au quotidien.

Participer à la problématique du traitement des déchets

Ce poulailler vertueux, baptisé Eco’Cotte, comme l’association qui le gère, a été pensé par la Jeune chambre économique de Millau. « Nous sommes des citoyens entre 18 et 40 ans qui mettons en commun nos énergies pour le bien être du territoire », résume Emmanuel Turpin, le président. La Jeune chambre économique de Millau voulait répondre à la problématique du traitement de déchets alimentaires. « Les biodéchets peuvent être recyclés en compost par exemple. Or ils finissent souvent dans les poubelles à ordures ménagères, enfouis ou incinérés avec tous les coûts que cela suppose ».

Construire un poulailler participait aussi à l’idée de fédérer des familles, responsables du lieu, créant ainsi du lien social. Une enquête a été lancée auprès des Millavois pour recueillir leurs avis et recenser leurs craintes. « Nous avons adapté le poulailler pour qu’il ne soit pas accessible aux prédateurs comme les rongeurs ». Dix foyers volontaires ont été sélectionnés. Le parc de la Victoire s’est imposé pour accueillir la structure.

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Récompenses multiples pour le poulailler

Toutefois, avant que les pondeuses ne puissent y gambader et que les familles se relaient à tour de rôle chaque semaine pour les nourrir et tenir leur abri propre, il fallait trouver un financement pour le projet voit le jour. « On est parti de zéro. Nous avons déposé notre candidature aux budgets participatifs », poursuit Emmanuel Turpin. 

L’Eco’Cotte a séduit les citoyens d’Occitanie mais pas seulement. La Jeune chambre économique de Millau a été saluée par plusieurs prix pour cette réalisation. Elle est depuis sollicitée pour des conseils. C’est le cas de Béziers et Rouen où l’idée d’un poulailler collectif fait son chemin. Quant à un second à Millau ? A suivre.


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Lauréat du budget participatif Economie circulaire en octobre 2019 pour un montant de 1600 €