ACTU PROJET [Climat] Haute-Garonne : des micro-forêts urbaines
Créer des îlots de biodiversité au cœur des villes, lutter contre le réchauffement climatique et sensibiliser les citoyens au rôle de l’arbre et à la sauvegarde de l’environnement : ce sont quelques-uns des avantages des micro-forêts urbaines.
« Nous utilisons la méthode Miyawaki », explique Marilyne Barisic, coordinatrice du Collectif Micro-forêts Toulouse. « Ce chercheur japonais a mis en place cette méthode : planter des arbres et des arbustes de manière très dense – 1 à 3 plants par mètre carré – pour avoir une pousse très rapide dans des espaces urbains pollués. Un écosystème se met en place : les arbustes qui poussent plus vite protègent les arbres qui mettent plus de temps à grandir. On obtient ainsi en trois ans ce qui se passe en dix ans dans un milieu naturel. »
Exemple concret à Rangueil : 1200 arbres ont été plantés sur un petit terrain de 400 mètres carré coincé entre deux périphériques. « C’est vraiment l’endroit idéal pour absorber du carbone ! », s’exclame Marilyne.
Essences locales et participation des habitants
Ne sont utilisées que des variétés autochtones : ici par exemple, du chêne pubescent, de l’érable, du tilleul, du frêne, du néflier, de l’églantier, du genévrier, etc. La terre est bien préparée pour améliorer sa qualité et devenir accueillante. Toutes les bonnes volontés sont invitées à participer : les bénévoles des associations locales, les résidents du quartier, les écoliers et leurs enseignants… « Une dynamique humaine se crée lors de la plantation, les habitants se rencontrent, les enfants adorent », raconte la coordinatrice. La micro-forêt est clôturée pendant les trois premières années pour protéger les jeunes pousses de dégradations éventuelles, des chiens, des sangliers, et un entretien régulier est assuré par le collectif. Très vite, ces espaces de verdure deviennent des refuges pour les petits animaux qui vivent dans nos villes (hérissons, lapins) et les insectes.
Une explosion végétale
Grâce au budget participatif de la Région, 12 micro-forêts ont vu le jour dans l’agglomération toulousaine (Jolimont, l’Union, Cugnaux…), soit 20 000 arbres plantés. Le collectif espère récolter d’autres financements pour aller plus loin et démontrer les bienfaits de ces opérations. « En janvier 2021, nous avons accompagné la plantation d’une micro-forêt à l’université Paul Sabatier. Des études scientifiques vont être menées avec des étudiants pour en mesurer l’impact sur la biodiversité. » Pendant les confinements, le Collectif Micro-forêts Toulouse a créé un kit de formation, le Miyawa kit, mis à disposition gratuitement sur leur site internet : de quoi essaimer ailleurs en Occitanie !
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Lauréatdu budget participatif Climat 2020 en février2020 pour un montant de 150 000€